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mercredi 27 octobre 2010

LES NUISANCES OLFACTIVES.


Un autre de nos sens peut également souffrir de nuisances :
Il s'agit de l'odorat, grâce auquel nous percevons bonnes et mauvaises odeurs.

Caractéristiques de l'odorat

Chez l'homme, l'odorat n'est pas la voie sensorielle dominante.

Lorsqu'il s'agit d'identifier par des mots des odeurs que l'on a su nommer à un moment passé, notre mémoire olfactive à court et à long terme se révèle incertaine.

Presque toutes les odeurs sont immédiatement aimées ou détestées ; très peu nous paraissent complètement neutres.



Par ailleurs, on constate une diversité d'appréciation plus large pour les odeurs «agréables» que pour les odeurs «désagréables».

On pourrait supposer que l'appareil olfactif fonctionne comme un système d'alarme inné, révélant des sources potentiellement dangereuses, comme celles résultant d'une putréfaction, mais en fait la majorité de nos réactions affectives aux odeurs est acquise : la réaction de répulsion de la plupart des humains en présence d'odeurs d'urine ou de fèces n'existe pas chez les jeunes enfants ; elle s'acquiert par les habitudes de la toilette dans la première enfance.

D'autre part, des substances très toxiques, comme l'oxyde de carbone, sont inodores.

Les principales nuisances olfactives

Les préférences et les aversions sont en partie conditionnées par notre passé, cependant, quelques règles générales peuvent être formulées.

Toute odeur agréable devient désagréable à de très fortes concentrations.

Le caractère agréable ou désagréable d'un effluve dépend en grande partie de son contexte ; en outre, les aversions pour certains effluves sont plus persistantes que les préférences pour d'autres, et la tolérance à des odeurs désagréables diffère énormément selon les personnes.

Dans l'état actuel des connaissances, seul un être humain peut dire si une molécule est odorante ou non.

Concernant la mesure d'odeurs industrielles, les méthodes d'analyses chimiques ou physico-chimiques qui permettent d'avoir une connaissance qualitative et quantitative exacte de l'atmosphère ne suffisent pas à déterminer leurs propriétés odorantes, à établir si elles sont plaisantes ou nauséabondes.

Pour mesurer une odeur, il faut intervenir au niveau du signal reçu par le système olfactif humain : pour cela, on utilise un appareil, l'olfactomètre, dont les capteurs sont disposés sur les muqueuses du nez humain.

On connaît le seuil de perception de toute une série de corps purs étudiés en laboratoire.

Mais sur le terrain, les spécialistes rencontrent des mélanges inédits de gaz odorants et polluants : dans une zone industrielle, par exemple, les effluves d'un centre d'incinération, les rejets de cheminées d'usines et les fumées des raffineries peuvent se mélanger.

Il faut alors distinguer les différentes sources pour déterminer celles qu'il convient de traiter en priorité, même s'il ne s'agit pas nécessairement de l'odeur qui dérange le plus le voisinage.

Les difficultés de mesure

De manière générale, il est difficile d'évaluer un niveau de nuisance.

Les recherches ont mis en évidence le peu d'intérêt qu'il y a à établir un niveau d'acceptabilité d'une odeur ou un niveau d'intensité odorante pour évaluer la nuisance ressentie par les riverains de la source odorante.



En effet, il faut distinguer dans ce domaine l'étude de la pollution et l'étude de la nuisance.

Ainsi, une pollution due à des rejets odorants ne sera pas forcément assimilée à une nuisance par la population : il arrive qu'en cas de pollution élevée et d'odeur forte les gens déclarent ne pas être gênés.

L'odeur est devenue habituelle et peut être vécue, dans le cas d'une usine, comme un indice de prospérité.

Par ailleurs, la législation dans le domaine de la pollution est en général fondée sur le principe d'un éventuel préjudice causé à autrui.

L'évaluation de la nuisance doit donc avoir comme objectif de servir de référence à une législation de ce type.

Au cours des recherches, on prélève des échantillons à la source, dont on exprime la concentration en termes d'unités d'odeur.

Une fois la concentration connue, on applique des modèles de dispersion, pour estimer sa répercussion à différentes distances et dans différentes directions.

Sur la base des concentrations calculées et de la sensibilité de la population, on peut ainsi estimer une puissance odorante à différentes distances de la source.

De très nombreux échantillons sont nécessaires pour couvrir toutes les variations que l'émission peut présenter en fonction du temps.

Cependant, ces modèles peuvent être remis en cause par des variations importantes des conditions climatiques ou des particularités géographiques.

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